Serge Brussolo et les Kaiju

Serge Brussolo est un auteur unique et atypique. Il a publié des oeuvres foisonnantes souvent purement fantasmatique. Il a souvent abordé un imaginaire organique et biologique. Et comme Serge Brussolo a le sens de la démesure et un goût certain pour le cinéma bis et ses images souvent hors normes il était inévitables qu’un jour ou l’autre il aborde la thématique des monstres géants. Il leur a consacré plusieurs romans et il a été suffisamment inventifs pour se détacher de ses modèles japonais.

Dans Les Bêtes Enracinés, romans de science fantasy, les lointains descendants d’une planète lointaine ont domestiqué des monstres gigantesques, les Mograwls. Ceux ci, non seulement protègent les villes et mais également dispensent une substance précieuse empêchant les humains de muter. Et l’auteur va nous présenter ce qui se passe lorsqu’une de ses bêtes va se libérer, les conséquences pour les habitants de la ville qu’il protège et surtout pour le jeune homme qui l’a laissé échapper.

Dans Ce qui mordait le ciel, il nous entraîne dans les pas d’un investigateur qui travaille pour une compagnie de pompe funèbre galactique. Celui ci se rend sur la planète Sumar, où un implant funéraire a été inoculé par erreur à une variété de bovin géant, les Tomoths. L’implant recouvre l’animal d’une gangue de cristal au moment de sa mort. C’est surtout un prétexte pour l’auteur de nous montrer les nombreuses communautés qui vont se créer pour affronter la situation, des Seismophiles qui vont provoquer artificiellement des tremblements terre pour faire effondrer les montagnes de cristal artificielle à des communautés d’artilleurs qui tirent des projectiles pour les effondrer et chacune ont leurs traditions. Bien entendu Brussolo rajoute des détaille sur l’écologie modifiée de la créature (son urine donne des cristaux qui sont bien entendu convoités). Une fois n’est pas coutume ce n’est pas l’existence du kaiju qui pose problème, c’est sa mort. En même temps Brussolo se sert de cette thématique pour condamner la pollution.

Opération Serrures Carnivores va nous présenter une vision plus classique de ces monstres géants ou presque. Le kaiju est ici un animal créé par ingénierie génétique qui sert de coffre fort. Le héros est un ancien policier reconverti en expert qui va être chargé de commettre un vol. Bien entendu les choses tournent mal et le monstre va être libéré et se mettre à commettre des destructions.

Serge Brussolo reviendra à d’autres reprises à ce thème du monstre gigantesque. Dans Crache Béton (des créatures géantes utilisées pour le divertissement deviennent folles) ou encore dans Abîmes (l’équipage d’un sous marin est confronté à la faune monstrueuse et gigantesque d’un océan extraterrestre), ainsi que dans certaines des ses oeuvres jeunesses. Il faut reconnaître qu’à chaque fois il saura introduire le monstre géant dans des contextes originaux qu’ils soient des planet opera, de la fantasy ou du cyberpunk, ce qui montre que cette thématique peut être abordée de manière originale et novatrice en la sortant de son cadre traditionnel et surtout en trouvant de nouvelles manière de l’aborder.

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