Les bandes dessinées françaises de space opera

Dans mon précédent article j’ai évoqué le space opera dans la littérature de science fiction. Il est temps maintenant d’aborder un média très important en France : la bande dessinée qui a engendré un certain nombre d’oeuvre culte.

Revenons vers les années 70, si en littérature la SF est prise en otage par des fans radicaux politisés, la bande dessinée, elle, est un véritable havre de créativité. Ce sont dans ses années là, alors que ce sont les vaches maigres côté littérature si l’on excepte le Fleuve Noir, que vont être créé un nombre importants d’oeuvres classiques.

– Valérian, créé par Mézière et Christin, met en scène Valérian et sa coéquipière Laureline, des agents spatio-temporels qui voyagent aussi bien dans l’espace que dans le temps. Les premiers albums sont dépaysants et offrent de nombreuses surprises. Mézière et Christin créent un univers extrêmement riche qu’ils développent d’albums en albums. Malheureusement les derniers albums sont moins bons et font une part plus belle à l’humour.

– Le Vagabond des Limbes est la série fleuve de Godard et Ribéra. Elle mets en scène Axle Munshine, un ancien super diplomate de la Guilde, dictature néo-libérale tenant la galaxie d’une main de fer qui se révolte contre ses employeurs et devient un hors la loi. Il doit aussi éclaircir le mystère de la disparition de son père et démêler les secrets que lui cache Muskie sa partenaire, appartenant au mystérieux peuple de Eternautes.

– Les Naufragés du temps de Forest et Gillon ( puis Gillon seul sur les derniers albums). Christophe Cavaliéri et sa compagne Valérie, deux astronautes du vingt et unième siècle se réveillent plusieurs siècles plus tard dans un monde où l’humanité a quitté la Terre contaminées , a colonisé l’espace et  commerce régulièrement avec des peuples extraterrestres. Ils devront affronter des rats mutants qui menacent le système solaire, combattre le Tapir, un criminel extraterrestre et s’aventurer dans la galaxie pour aider le gouvernement en place. C’est un véritable déluge d’idées dans un esprit totalement pulp.

-L’incal de Jodorowski et Moebius. Cette oeuvre hors norme est née de la frustration de Jodorovski. Celui ci voulait adapter Dune de Frank Herbert. N’ayant pu réaliser le film, il va en cannibaliser quelques idées qui vont servir de support à l’univers qu’il va développer avec Moebius. Les aventures de John Difool, un détective privé raté d’un planète sur-urbanisée, va -t – être embarquée dans une aventure qui le pousse à sauver la galaxie. L’Incal va – être suivi par Après l’Incal et Fatal Incal qui vont poursuivre les aventures du personnage.

Mais l’univers spatial de Jodorovski ne s’arrête pas là puisqu’il va donner naissance à d’autres séries dérivées : Les Meta barons, Les Technopères, Megalex, Castaka, Showman Killer.

Si aucune grandes oeuvres ne naît réellement dans les années 80, le genre continuant à exister à travers les oeuvres citées précédemment auxquelles viennent se rajouter quelques oeuvres mineures (on peut citer Krane de Palacios et Gourmelen ou Yann le Migrateur de Génin et Lacroix ou encore Tahrn prince des Etoiles de Bernard Dufossé), les années 90 vont voir éclore des oeuvres marquantes.

– Sillage de Buchet et Morvan raconte l’histoire de Nävis une humaine abandonnée sur une planète recueillie par Sillage un vaste convoi de vaisseau et qui va – t – être la seule de son espère à bord. Elle va devenir agent secret pour la Constituante, l’assemblée politique qui gouverne le convoi. Les auteurs prennent un malin plaisir à changer d’ambiance d’un album sur l’autre. Ils abordent souvent des thèmes politiques et sociaux (la corruption, le terrorisme, la manipulation) tout en restant sur un ton assez léger et pulp.

– Kookabura est la vaste fresque de Didier Crisse. On y évoque des enfants objets d’une prophétie, des guerriers sorciers, de sombres conspirations dans un univers haut en couleur, émaillé de nombreux clins d’oeil à Star Wars. De nombreux spin off sont venus s’ajouter à la série mère ( les chroniques de Kookabura).

– Aquablue de Calleteau et Vatine. Le propos des auteurs est de transposer Tarzan dans un univers de space opera. Le jeune Nao est retrouvé sur une planète lointaine par des scientifique. Il a été adopté par le peuple humanoïde local qui suit les règle d’une société pré-industrielle proche de la nature. Grâce à l’aise des scientifiques il va découvrir le secret de ses origines. La série traite également de préoccupation écologique forte.

Les années 2000 sont assez dynamiques. Beaucoup de séries assez courtes sur trois ou quatre albums. Mais il nous faut signaler un incontournable.

– Orbital de Pelet et Runberg.  La série raconte le quotidien de deux agents intergalactiques. L’un d’entre eux est le premier terrien à avoir été admis dans l’organisation. En effet il n’y a que peu de temps que la Terre a été admise parmi les nations galactique. Jacob, l’humain devra faire équipe avec Mézoké, représentante d’une espèce avec laquelle les humains ont été en guerre quelques années auparavant. Il devra aussi vivre avec le mépris de certaines races anciennes qui complotent dans l’ombre.

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